Huitième étape : comparaison du texte de la classe avec un texte « scientifique »
Dès la rédaction du texte de synthèse collectif, les élèves savaient qu’ils auraient à comparer ce dernier avec un texte « scientifique ». Chaque aspect du fonctionnement du coude est abordé dans la perspective de dégager les différences et les similitudes, voire les identités au niveau du texte. Les passages concernés sont lus à voix haute. L’enseignant incite par son questionnement les élèves à se demander si les différences concernent uniquement la formulation et le vocabulaire ou bien si ces différences correspondent à des « représentations » erronées qu’ils auraient produites. (Consigne : cela signifie-t-il la même chose ? Quel changement de sens produit l’utilisation de tel mot ou de telle formulation ? Dans votre texte, comment avez-vous expliqué cela ? Quelle nouvelle information trouve-t-on dans ce texte ? etc.)
TEXTE :
ETUDE D'UN MOUVEMENT
Les muscles
L'avant-bras peut se replier sur le bras : c'est un mouvement de flexion. Il peut reprendre sa position initiale et se placer dans le prolongement du bras : il exécute alors un mouvement d'extension.
Repliez l'avant-bras sur le bras : le biceps se gonfle et devient plus dur. Placez l'avant-bras dans le prolongement du bras : c'est le triceps qui se gonfle et se durcit. Ce sont des muscles différents qui commandent ces deux mouvements de sens opposés.
Le biceps se termine à sa partie supérieure par deux tendons fixés sur l'omoplate. Le tendon inférieur vient se fixer sur le radius. Ainsi, l'os de l'avant-bras, le radius, est relié directement à l'omoplate par le biceps. Un autre muscle relie l'humérus au cubitus.
Le triceps se divise vers le haut en trois parties. Les tendons viennent se fixer vers le haut, l'un sur l'omoplate, les autres sur l'humérus. Le tendon inférieur vient se fixer sur le cubitus.
Le biceps et le triceps commandent donc des mouvements opposés de l'avant-bras : quand l'un des muscles se contracte, l'autre se relâche. Biceps et triceps sont appelés des muscles antagonistes.
Le cerveau donne des ordres aux muscles par l'intermédiaire des nerfs. Les mouvements de l'avant-bras dépendent de notre volonté : ce sont des mouvements volontaires. La précision des mouvements volontaires est remarquable ; elle est due le plus souvent aux actions opposées des deux muscles.
Les os
L'humérus d'une part, le radius et le cubitus d'autre part, sont reliés par de solides ligaments articulaires. Si nous les coupons la synovie s'écoule. Les extrémités des os, appelées les épiphyses sont recouvertes d'un cartilage articulaire blanc et lisse. La synovie et les cartilages permettent que les points en contact dans l'articulation glissent facilement les uns sur les autres.
Dans les mouvements de flexion et d'extension, les os de l'avant-bras pivotent autour de l'épiphyse inférieure de l'humérus. L'épiphyse de l'humérus vient se placer dans une cavité du cubitus. L'extrémité des os de l'avant-bras peut facilement pivoter autour de l'extrémité de l'humérus. Vers l'arrière, le mouvement de l'avant-bras est limité par une partie saillante du cubitus appelée l'olécrâne.
Le sang
Les muscles, organes du mouvement, fournissent un travail. Toute machine qui produit un travail a besoin d'une source d'énergie. Cette énergie est fournie par les aliments que nous mangeons, et en particulier par le glucose (sucre). Un muscle respire aussi. Il a besoin d'oxygène.
Le muscle a donc besoin de glucose et d'oxygène pour fonctionner. Ces deux éléments lui sont apportés par le sang, transporté jusqu'aux muscles par les vaisseaux sanguins.
Conclusion
Les muscles rouges sont les organes actifs du mouvement et les os sont les organes passifs du mouvement. Les articulations mobiles sont des charnières perfectionnées entre deux parties du corps en mouvement.