Lundi 24 septembre 2007.

Visite de l'entreprise Color 36.

VILLEDIEU SUR INDRE.

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Color 36.

De la création à la finition

Le 24 septembre 2007, dans le cadre de l’option découverte professionnelle 3°, nous sommes allés visiter l’entreprise à l’origine familiale « Color 36 » située dans la zone industrielle de Villedieu sur Indre, à la sortie de cette ville de 2500 habitants environ, sur la route départementale 143.

C’est une entreprise d’imprimerie qui assure la création, l’impression et la reliure dans ses ateliers. Ce statut lui permet donc de proposer des produits sur mesure en garantissant des délais de livraison intéressants.

Cette visite a duré 1h30. Nous avons en fait suivi les étapes de la fabrication d’un produit.

1-      Le prépresse.

Nous y constatons l’importance de l’informatique (système macintosh) qui permet, grâce à un logiciel professionnel adapté, une mise en page de qualité. Le but étant d’aller vers une maquette « projet » qui met en avant certaines dispositions du texte, des couleurs…

Le flux de traitement prépresse est un élément clé du processus global de fabrication. Et pour cause : il fait le lien entre le travail de création réalisé par le donneur d'ordre et le travail d'épreuvage et de préparation des plaques réalisé par l'imprimeur.

2-      Le laboratoire.

On y trouve les machines qui permettent de développer les plaques qui iront ensuite sur la machine d’impression.

Les plaques d’impression sont réalisées chez Color 36 d’après un fichier numérique finalisé par la technique CTP (Computer to plaque = de l’ordinateur vers la plaque).

Le computer to plate plus communément appelé CTP (littéralement « ordinateur vers plaque ») est un périphérique informatique d'écriture destiné à l'imprimerie, permettant de créer directement les plaques destinées aux presses à partir d'un fichier envoyé d'un poste de travail. C'est l'organe s'intercalant entre le monde prépresse de celui de la presse.

3-      L’impression.

On commence par procéder au "calage" : mise en place des plaques sur les cylindres de la presse offset : machine à feuilles ou rotative, puis le "conducteur" procède au "réglage des encriers" (estimation du débit d'encre en fonction des consommations selon les parties claires ou sombres de l'image qui sera imprimée).

C’est un nombre de point qui détermine la densité de la couleur.

Cela fonctionne en fait avec seulement 4 couleurs : noir, bleu, rouge et jaune.

Vient ensuite "le pré-encrage" qui consiste à débuter l'impression lentement pour laisser l'encre se répartir sur les rouleaux, "nourrir" le blanchet et vérifier que l'image s'imprime correctement. Cette partie du tirage qui est une phase de réglage est détruite, elle est appelée la gâche papier.

Dès que l'encrage est correct et après vérification de la "barre de contrôle" (élément de mesure et de contrôle de la qualité), on affine le résultat pour être en conformité avec le BAT (le bon à tirer).

Si le client est présent au tirage, il signe alors le "Bon à Rouler" (en son absence, le chef d'atelier ou le conducteur assument cette fonction).

Le tirage proprement dit peut commencer et c'est alors le "suivi du tirage".

4-      Le façonnage (vers la finition).

Le travail d'impression une fois terminé, les travaux complexes comprenant plusieurs cahiers assemblés et disposés selon l'imposition choisie se présentent soit sur une feuille à plat et en "pile" (c'est le cas des machines à feuilles) ou en bande continue (c'est le cas des rotatives).

Il est alors nécessaire de récupérer individuellement chaque page ou chaque cahier et de finaliser le produit.

C'est le travail de finition appelé "façonnage" qui comporte plusieurs opérations : pliage du cahier (pour retrouver les pages dans l'ordre de lecture par cahier), massicotage (pour couper la page au format définitif), assemblage des cahiers (par piqûre, collage ou agrafage), reliure (dans le cas de livres ou revues de luxe) et distribution.

Dans le cas des rotatives, les opérations de pliage, massicotage et même l'assemblage sont souvent automatisées et réalisées en continu sur la même machine.

Les techniques diffèrent quelque peu s'il s'agit de magazines, de livres, d'étiquettes ou des journaux

*        Le massicotage consiste à couper les feuilles au format définitif car on travaille toujours avec un format de page légèrement plus grand, cet excédent appelé "coupe" ou "rogne" assure une présentation plus nette de l'image après massicotage.

*        La pliure se fait avec une plieuse (dans le cas d'un cahier de plusieurs pages) dans un ordre précis afin que les pages (folios) se suivent dans le bon ordre de lecture. Il existe différentes sortes de plis ; le pli croisé, le pli parallèle, le pli économique, en accordéon, le pli roulé, en portefeuille…

*        Il y a trois sortes de plieuses : à couteaux, à poches et mixtes qui combinent les deux précédentes.

Cette visite fut intéressante à plusieurs points de vue :

*        nous remarquons le degré croissant de l’automatisation dans les entreprises

*        nous prenons conscience de la nécessaire polyvalence demandée aux salariés de l’entreprise : d’une part parce qu’on leur demande de s’apprêter à s’adapter à de multiples tâches ; d’autre part parce que les outils de travail évoluent et la main de l’homme agit de moins en moins directement. En 20 ans, chez Color 36, la maintenance du matériel s’est complètement transformée ; et certains salariés nous expliquent qu’ils ne font pas le même travail en 2007 par rapport à leurs débuts où quasiment tout était manuel

*        ce qui agit sur les formations : selon son degré de compétence (diplômes), le salarié exerce différemment dans cette entreprise. L’idéal est de continuer vers une formation en info graphisme (BEP, BAC PRO par exemple) pour ensuite obtenir un Brevet de Technicien Supérieur.