Projet d'école 2006-2009

1 – PRISE EN COMPTE DE LA SITUATION ACTUELLE / ARTICULATION AVEC LE BILAN DU PROJET PRECEDENT  2 – DEFINITION D’UNE POLITIQUE D’ECOLE. 3 – DEFINITION DES OBJECTIFS. 4 - STRATEGIES DE MISE EN OEUVRE 5 - EFFETS ATTENDUS 6 - ANNEXE CLIS 7 - ANNEXE CLIN

1 – Prise en compte de la situation actuelle et articulation avec le bilan du projet d’école précédent

Identification des points sur lesquels l’école doit agir pour améliorer les résultats des élèves

Le bilan du précédent projet d’école laisse apparaître plusieurs difficultés :

•       Dans le précédent projet, « le manque de motivation des élèves et la construction du sens des apprentissages » étaient dégagés comme point faible. Ce qui était pointé était « le manque d’intérêt, d’encouragements des familles pour le travail scolaire et le peu d’attentes qu’ils manifestaient ». Un travail pour permettre aux parents de s’impliquer davantage dans le suivi de la scolarité de leurs enfants figurait au premier plan du précédent projet d’école (rencontres régulières avec les familles lors des évaluations trimestrielles, harmonisation des documents de restitution des résultats aux évaluations) ; les efforts réalisés apparaissent comme très positifs et contribuent à renforcer la coopération nécessaire entre l’école et les familles. Cependant, ces efforts ne semblent pas avoir suffisamment d’effet sur la mobilisation scolaire d’une frange importante des élèves qui connaît des difficultés au cycle des approfondissements. Il est nécessaire d’amplifier les dispositifs de coopération école/familles (exemple des « coup de pouce clé »).   La mobilisation scolaire, l’éducation à la citoyenneté et les relations école/famille demeurent un axe prioritaire pour lequel il s’agit de développer et d’affiner les moyens d’évaluations et les objectifs visés. Les maîtres constatent une rupture en fin de cycle 2 pour une partie des élèves en termes de mobilisation scolaire, d'appétence au travail et d'attitudes vis-à-vis de l'école. Ce constat qui demeure aujourd'hui dans le domaine du ressenti doit faire l'objet d'une évaluation en début et en fin d'année en effectuant un relevé des représentations des élèves sur ces aspects.

•       Parmi les constats du précédent projet, le besoin d’une réflexion de l’équipe sur l’entrée des élèves dans l’écrit aux différentes étapes de leur scolarité s’imposait. Cette exigence a été relayée institutionnellement par les dispositifs des CP renforcés et des Maclé au niveau du cycle des apprentissages fondamentaux. L’équipe enseignante dispose dorénavant d’outils d’évaluation et de dispositifs institutionnalisés qui favorisent la réussite dans ces apprentissages. La maîtrise du langage et de la langue demeure cependant un axe prioritaire de travail. Un groupe de travail dans le cadre des réunions de cycle, durant l'exercice du projet d'école 2002-2005, a permis des échanges intéressants autour des pratiques en lecture / écriture.  La nécessité de suivre de près l’évaluation des élèves à l’entrée au cycle 3 s’avère cependant indispensable. L’évaluation CE2 représente en effet l’outil le plus fiable pour évaluer l’évolution de la réussite et des difficultés des élèves. Par ailleurs, les fluctuations de moyens mis à disposition de l'école n ont pas permis de pérenniser certaines pratiques nécessaires en lien avec le fonctionnement de la bibliothèque centre documentaire de l'école dans le domaine de l'éducation à la littérature. Cet axe doit à être développé et institutionnalisé au sein de l'école.

•       La prise en charge des élèves en difficulté demeure un axe central. Plusieurs aspects ont fait l'objet d'un repérage précis de la part de l'équipe enseignante : autonomie des élèves, capacité à mettre en œuvre des procédures de recherche, capacité à produire des inférences, raisonnement logico-mathématiques. Dans ce domaine, la mise en place des PPRE qui succèdent aux PPI ne peut que favoriser l'analyse et la prise en charge des difficultés. Cependant, un constat ressort de la réflexion de bilan : les enseignants ont mis en œuvre de nombreux projets chaque année au sein des classes dans le but de permettre aux élèves de retrouver de la motivation à apprendre en donnant du sens aux apprentissages et de s'investir dans des démarches qui débouchent sur des productions pas uniquement "scolaires". Mais cette orientation a montré ses limites. Cela se traduit par une dispersion qui semble préjudiciable aux apprentissages et par un effet inverse à celui recherché c'est-à-dire qu'au lieu de construire du sens aux apprentissages et de bénéficier pleinement des apports culturels et cognitifs que permettent les projets, certains élèves s'installent dans une posture de "consommateurs" d'activités. Cet effet paraît induit par la difficulté à développer chez ces élèves des attitudes d'efforts orientés vers un but et de coopération au sein d'un groupe. L'orientation qui se dégage de ce bilan consiste à limiter le nombre de projets, à mettre en œuvre de démarches plus approfondies et à mieux évaluer les gains en termes d'apprentissage chez les élèves. Le bilan laisse apparaître que l'équipe enseignante a à charge de chercher encore à améliorer les dispositifs et les démarches de prise en charge des élèves en difficulté dans le cadre des réunions de cycle.

Depuis 1999, l'éducation mathématique et scientifique constitue un axe des projets d'école successifs. Cela se traduit par la mise en œuvre d'actions pédagogiques éprouvées : challenge mathématiques, participation à la journée de la science, appropriation par l'équipe des démarches scientifiques "la main à la pâte". Le développement de ces pratiques doit se renforcer dans trois domaines : l'apprentissage de la numération de position, l'autonomie dans les démarches de recherche  dans le cadre des activités mathématiques et scientifiques chez les élèves, les opérations qui soutiennent le raisonnement logique chez les élèves (classement, sériation, etc.). 

2 – DEFINITION D’UNE POLITIQUE D’ECOLE:

A partir des points listés au paragraphe 1, l’équipe pédagogique traduit en orientations générales les choix opérés. Ces orientations générales constituent la politique de l’école qui doit s’inscrire dans le cadre des objectifs nationaux.

Cette phase nécessite des choix réalistes et en nombre limité pour éviter la dispersion des efforts.

Les axes forts retenus pour élaborer le projet d’école 2006-2009 et qui, conjugués, constituent les principales orientations de travail de l’équipe enseignante :

• Évaluer et agir sur la mobilisation scolaire des élèves en particulier à l'entrée au cycle des approfondissements par des dispositifs de prise en charge des élèves en difficulté, par l'évaluation plus précise des projets en termes d'investissement et d'apprentissages, par l'éducation à la citoyenneté et le renforcement du lien école / familles.

• Mieux intégrer l'outil BCD à l'éducation à la littérature en renforçant dans le même temps les apprentissages (lecture, ORL) qui permettent aux élèves de s'approprier ces connaissances littéraires et culturelles.

• Approfondir l'harmonisation au sein des cycles de la progression des apprentissages mathématiques et scientifiques en intégrant une réflexion particulière sur les démarches permettant aux élèves de développer leur raisonnement et leur autonomie.

3 – DEFINITION DES OBJECTIFS:

Le choix de la politique de l’école a permis de déterminer quelques orientations générales.

    Il faut maintenant les traduire en objectifs permettant de définir des stratégies de mises en oeuvre

-          Les objectifs visés concernent prioritairement les résultats des élèves.

-          Le choix de ces objectifs est guidé par le réalisme et le pragmatisme.

-          Il est important de ne retenir qu’un nombre restreint de ces objectifs. Ceux-ci traduisent la volonté de l’équipe pédagogique de mettre l’accent sur ces points précis.

4 - STRATÉGIES DE MISE EN OEUVRE

Ce  sont les moyens d’atteindre les objectifs définis. Elles concernent d’abord les pratiques des maîtres dans leur classe. Elles sont aussi l’occasion de traduire dans les faits le fonctionnement en cycles : continuité, cohérence des apprentissages, prise en compte des besoins, …

5 - EFFETS ATTENDUS

L’évaluation du projet s’appuie sur des outils construits (nationaux, départementaux, locaux) et sur des procédures élaborées par l’équipe de l’école.

6 - ANNEXE CLIS

Lorsqu'un établissement scolaire accueille une classe de C.L.I.S., il est nécessaire que la place de cette classe au sein de l'école ainsi que l'intégration et le devenir scolaire de ses élèves soient clairement intégrés au projet de l'établissement. En effet, l'intégration est un objectif majeur de la C.L.I.S. Cet objectif ne peut être atteint qu'en définissant au sein de l'équipe pédagogique un certain nombre d'axes de travail favorisant cette intégration.

Il est nécessaire d'éviter tout effet "guetto" qui pourrait s'instaurer pour ces élèves qui bénéficient par ailleurs d'un parcours scolaire particulier en raison de leurs handicaps et de leurs difficultés cognitives. Ils font partie à part entière de l'école et doivent pouvoir bénéficier des projets qui y sont menés.

Bilan de l'exercice du précédent projet d'école (2002-2005) :

Le bilan s'avère positif. Chaque élève de la C.L.I.S. a pu bénéficier durant cette période de projets d'intégration qui comportaient une participation à des enseignements au sein de classes ordinaires de l'école.

Tous les élèves ont suivi les cycles d'éducation physique et sportive au sein de la classe d'âge qui correspondait le mieux à leurs capacités, leurs compétences et leur maturité. Ils ont ainsi pu s'intégrer avec une réussite certaine aux différentes manifestations organisées par l'U.S.E.P. et aux cycles d'apprentissage de natation au B.A.N. de Michelet. Cette réussite a été évaluée selon les mêmes critères que ceux employés pour les élèves des autres classes. 

Depuis 2002, huit élèves de la classe de C.L.I.S. ont pu être progressivement intégrés dans des classes ordinaires de cycle 3 avec un soutien spécifique assuré par l'enseignante de C.L.I.S. pour renforcer la finalisation du projet d'intégration et renforcer les apprentissages en cours. Ces huit intégrations progressives ont été menées avec une réussite satisfaisante puisque ces élèves ont pu quitter définitivement la classe de C.L.I.S. pour suivre un enseignement dans une classe ordinaire de cycle 3.

En 2004-2005 et en 2005-2006, six élèves de C.L.I.S. ont pu être intégrés en fonction de leur projet individuel d'intégration dans des classes de cycle 2 pour y suivre des enseignements plus particulièrement en mathématiques mais également en français.

Toutes ces intégrations sont une réussite à plus d'un titre. Elles favorisent les progrès des élèves de C.L.I.S. qui font l'apprentissage du travail dans une classe ordinaire. Elles se déroulent dans un climat très favorable. Les élèves des classes ordinaires accueillent les élèves de C.L.I.S. avec le plus grand respect car l'équipe pédagogique de l'école favorise cet aspect essentiel de l'intégration. Par ailleurs, les élèves des classes ordinaires apprennent à respecter chacun avec ses différences et à ne pas faire de différence avec chacun.  

Chaque élève de C.L.I.S. possède et consulte un emploi du temps hebdomadaire individualisé (élaboré avec l'enseignant de la classe d'accueil) qui lui permet de maîtriser progressivement la gestion autonome de ses différentes intégrations, de quitter la classe en sachant que ces moments d'intégration sont clairement institutionnalisés et respectés tout au long de l'année. Cela permet aux élèves de C.L.I.S. d'arriver à anticiper et à se projeter dans les projets qui sont menés au sein des classes dans lesquelles ils sont accueillis.

Toutes ces intégrations réussies ont pu être menées grâce au travail de suivi et de concertation des membres de l'équipe pédagogique.

Chaque année, les élèves de C.L.I.S. ont pu participer dans d'autres classes de l'école à la passation des évaluations nationales (CE2) ou départementales (CP, CE1) dans des conditions identiques à celles des élèves ordinaires.

La classe de C.LI.S. participe aux projets concernant l'apprentissage de la citoyenneté dans l'école. La C.L.I.S. élit et envoie un élève délégué au Conseil des enfants qui a lieu de façon hebdomadaire au sein de l'école après avoir débattu les points de l'ordre du jour de chaque session au sein du Conseil de classe. Cette participation aux débats, aux décisions et aux activités que génèrent cette institution scolaire est très importante et revendiquée à juste titre par les élèves de C.L.I.S. car elle fonde pleinement leur légitimité à bénéficier des mêmes droits et à assumer les mêmes devoirs que les élèves des autres classes de l'école. L'hétérogénéité n'est en aucun cas un frein à la mise en place au sein de la C.L.I.S. de ce type d'action pédagogique car les échanges entre pairs au contraire renforce la nécessité d'énoncer clairement ses idées pour les faire partager. Cela permet aux plus âgés de développer une bienveillance particulière pour se faire comprendre des plus jeunes en illustrant leurs propos d'exemples et en explicitant ou en reformulant leur pensée afin de la leur rendre compréhensible, ce qui renforce les apprentissages langagiers d'une dimension pédagogique supplémentaire.

Par ailleurs, les élèves de C.L.I.S. peuvent bénéficier de la fréquentation de la B.C.D. tous les jours. Le prêt de livres est géré de manière coopérative par des délégués de l'ensemble des classes de cycle 3 de l'école sous la conduite d'assistants d'éducation.

Les objectifs :

Les objectifs développés dans le projet d’école peuvent s’appliquer aux élèves de la classe de C.L.I.S. dans les domaines des relations école / familles, éducation à la citoyenneté, mobilisation scolaire et finalisation des projets personnalisés, dans les domaines également de l’entrée dans la culture écrite et le raisonnement logico-mathématiques.

La réussite de l'intégration des élèves et de la classe de C.L.I.S. au sein de l'école demeure l'axe prioritaire du projet 2006-2009.

Les objectifs spécifiques peuvent être définis comme suit :

Ø      Assurer la participation de la classe de C.L.I.S. aux projets concernant la vie scolaire et l’éducation à la citoyenneté communs à l’école.

Ø      Elaborer par la concertation des actions pédagogiques qui favorisent et facilent l’intégration des élèves de C.L.I.S. lorsque leurs compétences le permettent au sein de classes ordinaires.

Ø      Assurer le suivi des élèves concernant les difficultés que les élèves de C.L.I.S. pourraient rencontrer lors de leurs moments d’intégration.

Les axes de travail à poursuivre :

Il s'agit de poursuivre :

§         La participation aux actions pédagogiques d'éducation à la citoyenneté au sein de l'école.

§         L'intégration aux enseignements d'éducation physique et sportive.

§         Les intégrations dans les autres champs disciplinaires en fonction des projets individuels d'intégration des élèves de C.L.I.S.

§         La fréquentation de la BCD dans le respect des objectifs coopératifs élaborés par l'équipe pédagogique et des règles de vie collective fixées dans le règlement de l'école.

§         La mise en place d'emploi du temps individualisé sur l'ensemble de l'année scolaire pour chaque élève de C.L.I.S.

Les axes de travail à initier ou à renforcer :

Il s’agit d’initier et d’approfondir :

§         Le suivi des élèves pour prévenir et remédier les difficultés qu’ils pourraient rencontrer lors de leurs moments d’intégration en particulier en ce qui concerne le traitement de l’information, l’organisation du travail personnel et les méthodologies à mettre en œuvre dans les différents champs disciplinaires.

§         L’utilisation de la BCD, la mutualisation des lectures effectuées par les élèves pour renforcer le goût de lire et la connaissance des ouvrages de la bibliothèque. (lecture par des pairs de livres de la littérature jeunesse, moment de débats autour de la littérature jeunesse, défi lecture avec une autre classe de l’école).

7 - ANNEXE CLIN