Irène et Frédéric Joliot-Curie

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Irène Curie est la fille des physiciens Marie et Pierre Curie. Née le 12 septembre 1897 à Paris, elle étudie à la Faculté des Sciences de Paris. A  partir de 1918, elle est l'assistante de sa mère à l'Institut du Radium de Paris.

Frédéric Joliot, né le 19 mars 1900 à Paris est élève à l'École supérieure de physique et de chimie industrielles et à la Faculté des Sciences de Paris. Également assistant à l'Institut du Radium, il y rencontre Irène Curie qu'il épouse en 1926. Ils travaillent alors ensemble et se font une renommée mondiale en physique nucléaire. En 1934, ils découvrent la radioactivité artificielle : en bombardant avec des particules alpha des atomes d'aluminium, ils constatent que l'aluminium devient à son tour radioactif ; en réalité, il s'est transformé en un corps nouveau radioactif (un isotope) qui n'existe pas dans la nature. Pour cette découverte ils reçoivent en 1935 le prix Nobel de chimie. En 1936, Irène Joliot-Curie est nommée sous-secrétaire d'État à la Recherche scientifique et, en 1937, professeur à la Faculté des Sciences de Paris. Elle reçoit en 1939 le titre d'officier de la Légion d'honneur pour sa contribution à la physique nucléaire. Directrice de l'Institut du Radium en 1946, elle participe cette même année à la création du Commissariat à l'énergie atomique (C.E.A.). 

Frédéric Joliot-Curie est nommé professeur de physique au Collège de France et directeur du Laboratoire de physique atomique d'Ivry, en 1937. En 1938, il constate que lorsqu'un noyau d'atome d'uranium se brise, les particules qui s'en dégagent (les neutrons) vont à leur tour frapper et briser d'autres noyaux ; si cette réaction en chaîne (la fission nucléaire) n'est pas freinée, c'est la bombe atomique. Pour ralentir la réaction, le savant utilise de l'eau lourde qui absorbe les particules produites. C'est ainsi qu'est découvert le principe de la pile atomique (en 1939) que Joliot-Curie mettra en service en décembre 1948  : Zoé sera la première pile atomique française, la première centrale nucléaire en quelque sorte.

Pendant  la Seconde Guerre mondiale, il est président du Front National, mouvement secret de résistance des universitaires parisiens, et il adhère au Parti communiste.

 En 1946, il est le représentant de la France au Commissariat à l'énergie atomique des Nations Unies. En 1950, il déclare qu'aucun scientifique  ne doit mettre  ses connaissances au service d'une guerre contre l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS). Cette prise de position lui vaudra des ennuis dans sa carrière mais aussi l'honneur d'être élu Président du Conseil Mondial de la Paix. 

Irène Joliot-Curie meurt en mars 1956, victime d'une leucémie provoquée par une surexposition aux rayonnements radioactifs. Frédéric lui succède au poste de directeur de l'Institut du Radium mais déjà il est lui aussi atteint du même mal, victime des radiations ; en août 1958, la France perd un autre grand savant. Tous deux ont eu droit à des funérailles nationales. 

 

Irène et Frédéric Joliot-Curie avec 

leurs deux enfants, Hélène et Pierre

 

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