Mars - Avril

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 Résumé : 
Cinquante livres de récompense pour celui qui rapportera une montre en or sertie d'un diamant, qui vient d'être volée. L'avis placardé dans la Cour du Diable à Londres laisse Jeune Nick rêveur. Il pourrait enfin offrir un mari à sa sœur Jubilé qui n'a pour l'instant que 9 ans, mais n'a ni manières ni instruction. Les deux enfants vagabonds font alors la connaissance de Smudgeon, qui les convainc de le suivre et de s'inscrire dans son école. Mais pour cela, il faut un père. Pourquoi pas Vieux-Perroquet, le pickpocket qui habite l'impasse de l'Oignon ? Mais celui-ci est un incorrigible voleur, et a du mal a faire un bon père. D'autant plus qu'il doit installer les enfants chez lui pour faire bonne impression au directeur de l'école. Que de péripéties en perspective...

Extrait :
Il y aurait eu du canard rôti au menu du petit déjeuner dominical si Jubilé avait su faire la cuisine, mais comme elle ne savait pas, les canards gras du parc purent se dandiner parmi les joncs qui bordaient le lac sans se faire tordre le cou. Le frère et la sœur affamés en furent quittes, après avoir frotté leurs yeux ensommeillés, extirpé les araignées de leurs chevelures et chassé les cloportes de leurs haillons, à prendre leur gamelle cabossée et à se diriger vers les vaches qui paissaient sur les pelouses et fournissaient du lait bourru moyennant un demi-penny la demi-pinte.. Non pas qu'ils aient disposé à eux deux d'un demi-penny. Comme le disaient les gens, ils étaient pires que des animaux : pas de savoir-vivre, pas d'éducation et pas d'argent. Tout ce qu'ils possédaient, c'était un récipient vide et des estomacs creux. Il y avait des gardeuses de vaches, des filles aux joues rouges, assises sur des tabourets à trois pieds, qui se fourraient les doigts dans le nez en attendant la pratique, constituée de nounous, de fringants militaires et d'enfants munis de tasses en porcelaine.
- Prête ? demanda Jeune Nick en rampant derrière une vache grosse comme une maison. Attention... vas-y !
Et il poussa Jubilé de toutes ses forces. Elle s'envola comme un papillon ivre, atterrit à plat ventre dans l'herbe et se trémoussa en poussant des cris perçants, tel un ivrogne imbibé de brandy la nuit de la Saint-Patrick.
- Au moins, tu sers à quelque chose, murmura Jeune Nick en se faufilant sous le pis de la vache dont la gardienne, aussi obtuse que sa bête, regardait avec stupeur Jubilé faire ses pitreries. Même si ce n'est pas comme ça que tu te dégoteras un mari.


Mon avis :
Beaucoup d'humour (très anglais) et de rebondissements dans cet agréable roman facile à lire.

Niveau : facile

 

 

 

 

Résumé :

Nicolas entre en quatrième. Sa mère est professeur et compte sur lui pour faire bonne impression et être un élève appliqué et assidu. Malheureusement, il se laisse entraîner par les « durs » de la classe et devient vite un spécialiste du tapage et du sabotage de cours. La cible préférée de tout l'établissement est le professeur de français : il est négligé, manifestement alcoolique et traîne avec lui un cabas au contenu non identifié.
Un jour pourtant, la blague de trop arrive...
Nicolas perd ses certitudes, décide d'en savoir plus sur ce curieux professeur...et découvre la solitude...

Extrait :

Les copains ont cessé leur vacarme. Totor plante son regard dans le mien. Un regard gris, couleur de pluie, empli de... je ne sais quoi qui me met mal à l'aise. Insistant, il m'engloutit, m'emprisonne. Je me sens fouillé au plus profond de moi même. M'énerve, Totor la Picole, à me fixer ainsi. Je voudrais détourner la tête mais je sens posé sur moi aussi le regard étoile de Renaud. Alors je soutiens le regard pluie. Muette, la classe attend. Je suis sur un ring. Poids plume contre poids lourd. Les copains sont mes supporters. Une minute. Deux minutes. Je tiens bon : Totor craquera.
- Quel est ton nom ?
Le regard gris m'hypnotise à nouveau. Yeux perçants de chat guettant sa proie. Je déteste ça . Je cherche une réplique. Je m'entends lamentablement répondre :
- Nicolas Rimbo
- Comment peut-on, avec un aussi joli nom, être aussi stupide ?
Dite sur un ton catastrophe, la remarque me pique au vif. Moi, Red Brother, je me sens rougir jusqu'aux oreilles. Toute la classe doit le voir. Renaud surtout. Ça, Totor, tu me le paieras.


Mon avis :
Il y a une vie après le collège, les enseignants ne sont pas que des machines à enseigner. Une belle prise de conscience d'un adolescent en mal de reconnaissance. Un roman court, sensible, qui peut ouvrir les yeux...


Niveau : pour les plus grands

 

 

 

 

Résumé :

Blanche vit par les signes. Compter jusqu'à neuf pour que le téléphone sonne, tourner trois fois sur elle-même si le feu est passé au rouge avant qu'elle n'ait traversé... Un jour, elle marche sur les lignes du trottoir dallé et le soir, son père et sa mère annoncent leur séparation. Blanche s'accuse de ce départ et essaie par tous les moyens de faire revenir son père. Lorsqu'elle apprend qu'il vit avec une certaine Laura, elle fabrique une poupée qu'elle pique d'aiguilles...

Extrait :

En sortant de l'école, je me suis mise à courir. J'allais faire une farce à ma mère en lui annonçant un résultat catastrophique. Elle avait l'habitude ! Et au moment où elle se lamenterait sur mon manque d'intérêt pour la langue française, je lui tendrais ma copie. J'avais hâte de voir sa tête ! Je la supplierais ensuite de ne rien dire à papa et je lui ferais la même blague quand il rentrerait. Maman était à la maison, c'était sûr, elle m'avait dit le matin qu'il fallait qu'elle finisse une traduction hyper-importante. Elle traduit des livres anglais en français, c'est son métier. J'étais tellement pressée que, au moment d'arriver sur la portion de trottoir dallé, j'ai complètement oublié de ne pas marcher sur les lignes. Quand je me suis rendu compte de ce terrible oubli, j'ai eu la sensation que mes pieds devenaient brûlants. J'ai aussitôt décidé de marcher sur toutes les lignes pour retourner le sort. Je zigzaguais en avançant, mais ça n'avait plus d'importance. De toute façon, je savais bien que le mal était fait.
Dans l'escalier, j'ai essayé de me rassurer en me disant : « Ce n'est pas grave, c'est juste une fois. » J'ai sorti la copie de mon cartable pour vérifier que ma bonne note était toujours là, je l'ai remise à sa place et j'ai pris ma clef pour ouvrir la porte... 


Mon avis :
Que celui ou celle qui n'a jamais eu ce genre de comportement lève la main ! Tout le monde se reconnaîtra dans ce petit roman facile à lire... Peut-être un peu trop facile par moments d'ailleurs... Comme on aimerait que tout s'arrange pour Blanche...


Niveau : entre les deux

 

 

 

 

Résumé :
Un jour, le jeune Eragon découvre, au cœur de la forêt, une magnifique pierre bleue, étrangement lisse. Fasciné et effrayé, il l’emporte à Carvahall, le village où il vit très simplement avec son oncle et son cousin. Il n’imagine pas alors qu’il s’agit d’un œuf et qu’un dragon, porteur d’un héritage ancestral, aussi vieux que l’Empire lui-même, va en éclore…Très vite, la vie d’Eragon est bouleversée. Contraint de quitter les siens, il s’engage dans une quête qui le mènera aux confins de l’Alagaësia. Armé de son épée et guidé par les conseils de Brom, le vieux conteur, Eragon va devoir affronter, avec son jeune dragon Saphira, les terribles ennemis envoyés par le roi. Eragon n’a que quinze ans, mais le destin de l’Empire est désormais entre ses mains !

Extrait :
Le premier cheval était monté par un elfe aux oreilles pointues et aux sourcils légèrement inclinés. Son corps était svelte mais solide comme un sabre. Dans son dos, un arc puissant. A son côté, une épée et des flèches parées de plumes de cygne. Le cavalier qui fermait la marche avait le même visage régulier et anguleux que le premier. Il portait une longue lance à la main droite et une dague blanche à la ceinture. Un casque d'une perfection extraordinaire- un chef-d'œuvre serti d'ambre et d'or- couvrait sa tête.
Entre ces deux-là chevauchait une elfe aux cheveux noir de jais. Elle scrutait les alentours avec sang-froid. Dans ses yeux profonds, encadrés par deux longues mèches couleur d'encre, brillait une force impérieuse. Ses vêtements sans atours n'enlevaient rien à sa beauté. Comme le cavalier de tête, elle portait une épée, un grand arc et un carquois. Elle tenait contre elle un petit sac qu'elle regardait fréquemment, comme pour s'assurer qu'il était toujours là.
Le cavalier de tête parla à voix basse. L'Ombre ne réussit pas à entendre ce qu'il disait. La femme répondit d'un ton autoritaire ; ses gardes du corps changèrent de place. L'elfe au casque raffermit la prise sur sa lance et ouvrit la route. Les voyageurs passèrent sans méfiance devant l'endroit où se cachaient l'Ombre et les premiers Urgals. L'Ombre savourait déjà sa victoire quand le vent tourna, apportant aux elfes les lourds effluves dégagés par les Urgals...


Mon avis :
Un roman (écrit par un adolescent) presque un « pavé », foisonnant d'idées, de détails, de personnages et de péripéties. Une « heroic fantasy » pleine de poésie, bien que parfois un peu violente, qui n'est pas sans rappeler le « Seigneur des anneaux ».

Niveau : entre les deux

 

 

 

 

Résumé :

Hélène aimerait que quelqu’un la comprenne, la prenne au sérieux, la débarrasse de ses idées noires. Sa vie est plutôt sombre près de ses parents, divorcés. Sa mère vit à Perpignan, son père à Lille. Aucun des deux foyers ne répond à ses attentes, d’où sa fugue après quelques journées d’errance aux côtés de Cathy et Ève, deux copines plus âgées. Laure, une jeune femme repère Hélène à une terrasse de café et devine sa détresse. La confiance s’installe aussitôt, l’amitié n’est pas loin. Accepter de recevoir de l’aide, réussir à ouvrir son cœur, gagner l’estime de soi, trouver sa voie et sa place…voilà les défis qui attendent Hélène.

Extrait :

Le bac ne sert à rien. Si j'ouvre de temps à autre ces annales, ce n'est pas pour réviser, mais parce que j'ai envie d'apprendre
Comment te faire comprendre, Papa ?
Tu me fais pitié de te contenter de ta vie morose, monotone. Et tu refuses de voir. D'entendre. Tu crois connaître ta fille. Tu ne sais rien de ses envies. De ses non-envies. Tu ne sais pas ce qu'elle a dans sa « caboche d'adolescente boudeuse », comme tu dis.
Comme tous les adultes (professeurs, surveillants, proviseur de l'an dernier), tu évinces le problème par ces mots : « crise d'adolescence ». 
Moi, je veux une vie-poésie, soleil, liberté. Une vie bleue.


Mon avis :
Quelques pages pour évoquer un mal-être adolescent que de rares adultes comprennent et sur lequel peu d'entre eux peuvent mettre des mots de manière aussi sensible. Une belle histoire d'amitié sans fioritures et sans arrières-pensées.
Pour les 3e de préférence...


Niveau : pour les plus grands

 

 

 

 

Résumé :

Pour Quentin et Garance, ces vacances de février seront les plus terribles qu'ils aient vécues. Alors qu'ils sont en vacances chez leur père, celui-ci disparaît mystérieusement. Il était parti acheter de quoi manger mais il n'est pas revenu. Il fait nuit noire et le marais poitevin déborde, mais les enfants enfourchent leurs vélos pour partir à la recherche de leur père. Bientôt, leurs recherches vont se transformer en fuite, car un homme les poursuit avec la ferme intention de se débarrasser d'eux..

Extrait :

Instinctivement, Quentin s'accroupit et tourna la tête vers la berge. Ses doigts se serrèrent sur la perche. Un homme sur une bicyclette, une silhouette presque aussi noire que le ciel, se tenait immobile au niveau de la route. Un homme à l'écoute des moindres bruits. Avait-il repéré la lumière ? Les avait-il entendu parler ? Quentin se reprocha son manque de vigilance. Ils étaient restés longtemps auprès de la plate pour la vider. Il avait fini par croire que leur poursuivant s'était égaré. Mais sans doute n'avait-il que, momentanément, perdu leur trace. Et il s'était acharné à la retrouver. Il n'allait jamais abandonner. Il les chasserait jusqu'au bout. Au bout... la mort.
Quentin prit le risque de se redresser. Il mit la main droite sur le crochet, comme Garance le lui avait dit. Sa main gauche caressa le bois. Il plongea la pigouille, verticalement. Quand il sentit le fond du canal, il poussa légèrement, ressortit un peu la perche et recommença. La plate glissait lentement, sûrement.
Comme mû par un ressort, l'homme sur la route bondit vers la pente, laissant choir le vélo...


Mon avis :
Les fans de la Moka d'autrefois, celle de « Un ange avec des baskets », « Williams et nous »..., y perdront leur latin. Par contre, les amateurs de sensations fortes trouveront leur bonheur dans cette course poursuite improbable.
Ce roman m'a déçue : trop violent, trop invraisemblable, trop « tape à l'œil » ! Trop de facilités pour attirer le lecteur... A vous de voir...

Niveau : entre les deux

 

 

 

 

Résumé :
28 février. Au volant d’un somptueux corbillard, Léo convoie la dépouille de Joseph Bardot, un grand patron, de Strasbourg à Saint-Jean-de-Luz. Soudain, en rase campagne, un pneu éclate ! Alors que Léo (dont le téléphone ne trouve pas de réseau) cherche comment réparer le, le mort se met à taper dans son cercueil. Abasourdi, Léo découvre qu’il est bien vivant et porte un incroyable costume couleur banane, ce qui n'est pas la seule bizarrerie de l'homme. Ils feront le chemin ensemble jusqu’au 29 février, date des obsèques de Joseph mais aussi de sa naissance, date qui a dirigé sa vie et sa mort... 

Extrait :
- Qu'est-ce que vous faites, Léo ? Expliquez-moi, c'est l'enfer ici !
- Non, l'enfer, c'est là où vous devriez être. Et puisque vous le voulez, je vais vous expliquer. Votre truc, c'est du chêne massif. Un machin indestructible. Vous n'aviez qu'à choisir du sapin, comme tout le monde. En plus, pour ce que ça change quand on est dans le trou.
- D'accord, Léo ; d'accord. Ne vous énervez pas, on va y arriver.
On ? Tu parles ! Ce sont toujours les mêmes qui font le sale boulot. Quand je pense que je vais sauver la vie, à ce pourri. Léo tape comme un damné. Il se sert de la barre à la façon d'un burin? Le panneau situé sous les pieds du vieux saute. Léo attaque celui qui part en oblique.
-Repliez vos jambes. J'aperçois le capiton.
Il arrache la plaque de chêne puis tire sur le capiton, qui se déchire sous la traction.
- Je vois vos semelles. Faut que vous arriviez à sortir par ici. Je ne peux pas faire plus.
Léo considère les deux pieds qui s'agitent. Il glisse ses mains dans le cercueil et agrippe les chevilles du vieux. Il tire.
Joseph Bardot émerge du cercueil en miettes. Il s'assied à l'arrière du break, jambes pendantes. Il met une main devant ses yeux, ébloui par la lumière.
Le vieux porte un costume jaune citron.


Mon avis :
Pour les 3e de préférence. Particulièrement pour les garçons !
C'est un roman intéressant, mais qui ne tient pas ses promesses... La fin laisse sur sa faim !

Niveau : pour les plus grands

 

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