Mai - Juin

 

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Résumé :
Quand Slade arrive dans son nouveau lycée d'une station balnéaire „hyper chic“ d'Australie, sa première impression est très mauvaise : il rencontre Mallory Garner, une adolescente riche, rigide et hautaine qui lui déplait fortement.
Il se met dans la tête de la détester et de lui en faire baver tout au long de l'année car elle est l'image de ce qu'il n'est pas et de ce qu'il n'a pas, lui qui vit avec sa mère et son beau-père Larry (jardinier chez les Garner) dans un véritable taudis.
Mais on ne décide pas de ses sentiments et c'est d'abord la curiosité qui va l'entraîner vers celle qu'il appelle la pimbêche... 
Puis l'amour de la littérature, de la poésie, les réunira dans le même club...
Mais Mallory cache un lourd secret et Slade va devoir abattre bien des barrières avant d'apprivoiser la jeune fille...

Extrait :
-Pourquoi es-tu si odieux avec moi ?
Le bas de mon cou s'enflamma exactement comme le premier jour, après l'assemblée générale, lorsqu'elle m'avait toisé de la tête aux pieds. Je craignis un instant de bredouiller « prout ! » encore une fois. Heureusement, non.
-Et toi, tu te prends pour qui ? C'est quoi ce numéro avec Larry ? Faut se montrer aimable avec le personnel, c'est ça ? La prochaine fois, tu lui donneras les vieilles fringues de ton père ?
Bien envoyée, ma dernière réplique. Dommage que les autres ne soient pas là pour l'entendre ; ils s'étaient tous évaporés dans toutes les directions.
Les yeux bruns lançaient des éclairs. Au-dessus du col blanc du chemisier, le cou se contractait, elle avait du mal à déglutir. Peut-être qu'elle allait s'étouffer !
- C'était pas un numéro ! J'étais polie, c'est tout ! Mais je doute que tu connaisses le sens de ce mot !
- Vraiment ? (Je haussai les épaules, prêt à repartir.) Eh ben, oublie-nous, tu veux. On se débrouille très bien sans toi !
Je voulus la pousser, mais elle pivota pour me barrer le passage.
- Zut, à la fin ! Tu t'imagines que tu peux débarquer dans ce lycée et faire la loi ? Tu aurais besoin d'un bon coup de pied aux fesses !
Je freinai des quatre fers ! C'était elle qui disait ça, alors que l'envie de lui en balancer un m'avait démangé un nombre de fois incalculable ?
Je la fixai droit dans les yeux.
- C'est plutôt toi qui en aurais besoin ! Sale snob !
Son regard se durcit. Elle serra les lèvres, le menton agressif, les taches de rousseur batailleuses.
Mon regard n'était plus tendre. On était là, face à face, presque à se toucher. Une tension à couper au couteau suspendue au-dessus de nos tête quand, tout à coup, Mallory Garner poussa une sorte de hennissement à la seconde même où j'émettais, moi aussi, un son similaire.
L'instant suivant, nous explosions de rire !


Mon avis :
Angoissant mais impossible à lâcher avant la dernière page !


Niveau : entre les deux

 

 

 

 

Résumé :
Mirabelle est depuis toujours surnommée „Miralaide“. Elle est (trop) forte, (très) boutonneuse, elle a des cheveux courts et hirsutes depuis qu'un coiffeur a décrété qu'il valait mieux tondre ses boucles plutôt que les coiffer. Elle porte des lunettes aux verres très, très épais et elle a un nez qu'elle déteste. Depuis toujours elle se lamente sur son sort (surtout que sa sœur est ravissante), mais un jour, en regardant son chat („Moche“) qui de très lait bébé est devenu une superbe bête, elle décide de prendre son destin en main et de changer en point fort, chacun de ses points faibles.

Extrait :
De bébé rond, elle était devenue petite fille grassouillette, puis fillette trop grosse. Et maintenant, à treize ans passés, elle était, au choix :
- un peu forte (d'après sa mère);
- en surcharge pondérale (d'après le médecin de famille) ;
- un gros tas (d'après tous les élèves de sa classe sauf la fidèle Marion) ;
- GROSSE, GROSSE, GROSSE (d'après le miroir de la salle de bains).
Une seule chose la consolait un peu, momentanément du moins : manger. Manger gras, manger du sucre, manger du lourd, pour donner du plaisir à ce corps malheureux. Qui grossissait en retour. Quelle ingratitude !
Depuis quelques mois, elle refusait obstinément d'aller faire les courses avec sa mère. Habiller son corps difforme ? Chercher une couleur flatteuse pour son vilain teint brouillé ? Se déguiser en fille avec son air de garçon ? Essayer de s'embellir ? Ah, ah, ah !
Sa mère partait toute seule et revenait chargée de sacs pleins de sacs, pour qu'elle puisse s'y cacher.
Maussade, Mirabelle enfilait ses nouveaux vêtements en maugréant, espérant malgré elle un miracle, le coup de baguette magique d'une bonne fée. Mais rien, jamais. Cendrillon restait une souillon.


Mon avis :
Belle métamorphose pour cette adolescente, mais elle est tout de même obligée de se rendre „potable“ pour être acceptée, c'est ce qui me gène dans cette histoire. Ne peut-on être aimé quand on a un physique ingrat impossible à modifier ??? En même temps, cela prouve qu'il faut peu de choses pour s'aimer soi même.


Niveau : facile

 

 

 

 

Résumé :

Mac, 12 ans, accompagne son père, violoniste de musique folklorique, sur Bonnie Isle, une île au large de l'Écosse, pour les vacances. Dans ce lieu, les pipeaux et les violons résonnent à tue-tête et les habitants ne se privent pas de ce bon plaisir. Mais pour Mac il en va autrement. Cette musique qui lui a bercé les oreilles dès son plus jeune âge, l'exaspère et Mac en a par-dessus la tête. Pendant une promenade, il croise Douglas, un vieil homme, qui lui conte une légende de l'île, un temps où la musique, sur ordre du conseil presbytéral, était complètement interdite... 

Extrait :
Arrivé au raidillon, Angus disparut. Dunraven pressa le pas pour essayer de le rattraper, mais au même moment il se trouva enveloppé d'une épaisse brume blanche, moite , froide et collante, et il s'arrêta aussitôt. N'y voyant plus rien, il n'osait plus bouger. Il se savait tout près du bord de la falaise et entendait clairement le bruit de la mer sur les rochers en contrebas. Un faux pas, et c'était la mort...
Que faire ? De quel côté se diriger ?
- Ô seigneur ! Envoie un signe à ton serviteur...
Comme pour répondre à son appel, une étrange musique lui parvint à l'oreille... un de ces airs que jouaient autrefois les violons...
Le maître d'école se tourna vers l'endroit d'où semblait venir la mélodie.
- Quelle musique est-ce là ? s'écria-t-il . Quelle est cette voix du diable ?
La mélodie s'éloigna légèrement et, malgré lui, Dunraven la suivit. Puis elle se rapprocha à nouveau, douce et suave, et, se laissant conduire par elle, il s'enfonça de plus en plus profondément dans le brouillard ...


Mon avis :
Un roman simple, facile à lire et très poétique. Pour les amateurs de mystères, de musique et de légendes...

Niveau : facile

 

 

 

 

Résumé :

Nous sommes en 1936, Théo prépare le bac tandis que toute la population française est en ébullition : les ouvriers se mettent en grève, réclament les congés payés... Théo rencontre „par hasard“ une petite fille : Clémentine, qui n'est autre que la fille du patron de sa mère. Clémentine rêve de reprendre l'usine de son père afin d'en faire une confiserie industrielle. Des projets plein la tête, elle entraîne Théo à sa suite. Dans cette aventure, Théo va surtout faire un voyage vers le passé et découvrir qui était son père (disparu sur le front en 1918, juste avant sa naissance).


Extrait

« Les calissons, fit remarquer Clémentine, c'est une très vieille recette. Ça existait déjà à Aix au dix-septième siècle. Pendant la peste, l'archevêque les bénissait, et on les distribuait à la messe.
- Si, à la messe, c'était encore comme ça, intervint subitement la grosse dame, d'un ton plein d'humour, j'irais plus souvent. »
La jeune mère rit avec discrétion, la religieuse fit comme si elle n'avait pas entendu.
« Quand la pâte est finie, précisa Clémentine, tu laisses reposer, tu l'étales sur une feuille d'hostie, tu découpes en losanges...
Moi, intervint le père de famille, je n'aime pas trop la pâte d'amandes. J'ai plutôt un faible pour les bonbons fourrés. C'est comme si on avait deux confiseries en même temps. Mon préféré, c'est chocolat fourré de praliné. »
J'observais qu'il avait une allure et des mains d'ouvrier, mais portait une cravate rouge, un complet gris sur un gilet bien boutonné, et un col en Celluloïd. Il s'était mis sur son trente et un pour voyager et il ne paraissait pas très à l'aise.
« Le praliné, observa Clémentine, c'est juste du sucre et un peu de glucose cuits en caramel blond auquel on ajoute des amandes concassées. On peut le briser en morceaux pour le manger petit à petit; ça se conserve des semaines, c'est pour ça qu'on s'en faisait souvent, en pension.
- Moi, quand j'étais en pension, s'étonna la jeune mère, on ne nous donnait pas ce genre de douceurs. »
Clémentine ne fit pas de remarque. Elle ajouta : 
« On peut aussi le casser en tout petit, le mélanger à de la pâte de cacao, et le tremper dans du sucre cuit.
Oh, c'est terrible, gémit la grosse dame en posant son tricot sur ses genoux. Vous me torturez horriblement. Au prochain arrêt, je vais devoir me précipiter sur le premier marchand de bonbons


Mon avis :
Un roman plein de tendresse et d'originalité sur une époque dont traite rarement la littérature jeunesse. Peut-être un peu invraisemblable, cette histoire au riche conteste historique est un vrai régal, ne serait-ce que par les recettes de confiseries qui y sont données. 


Niveau : entre les deux

 

 

 

 

Résumé

Clelia (du nom d'une héroïne de Stendhal) et son père, écrivain, déménagent d’une maison à la campagne pour un appartement d’une cité d’HLM. La jeune fille, hyper-sensible, est complètement en décalage avec son nouvel environnement.
Un soir elle croise le chemin de Tristan. C'est un jeune homme sensible mais qui se laisse peu à peu entraîner vers le bas par la vie...Tristan, d'abord intrigué par l'adolescente en tombe rapidement amoureux. Ils se retrouvent chaque jour sur le banc où ils se sont rencontrés et discutent pendant des heures. Clélia ouvre le coeur et l'esprit de Tristan en lui faisant découvrir d'autres univers que celui de la cité et en particulier la littérature qu'il voit désormais d'un autre oeil.. Mais, timide et maladroit, poussé par ses copains, Tristan brusque la jeune fille... et c'est la cassure brûtale. ..


Extrait

Rencontre.
Regards.
Échanges. 
Esquisse d'un possible différent. Ailleurs. Si près...
Au sein d'une multitude d'élèves, Tristan semble être le seul être humain en dehors de moi à fréquenter ce collège, mais la muraille dont il s'entoure est aussi lisse qu'une plaque de verre, aussi solide qu'un écran d'acier...
Pourtant, un fil existe. Translucide, presque irréel, comme un rêve en forme de pont entre nous.
Papa m'a demandé où j'avais cueilli mon sourire. Réponse parfaite dont l'arrondi caresse les courbes de mon humeur, je lui ai souri.
Il n'a rien ajouté.
Il a compris.


Mon avis :
Une magnifique histoire d'amour à dévorer ABSOLUMENT

Niveau : entre les deux

 

 

 

 

Résumé

Linus et sa famille vivent dans un monde parfait, impeccable, sûr. Rien ne leur manque pour être heureux ! C'est du moins ce qu'on a toujours à Linus, mais celui-ci a des doutes. Surtout quand approche le moment du „grand examen“. Les résultats décideront de son avenir : rester en Sphère 1 ou se retrouver en Sphère 2 ou 3. Les sphères 2 et 3 sont les sphères des gens les plus pauvres, les moins brillants de la société. Leur environnement n'est pas propre ni protégé, ils ont des métiers peu valorisants ni enrichissants... malgré tout, Linus se sent attiré par ces sphères inconnues de lui. Par Internet, il va dialoguer avec un des jeunes habitants de la sphère 2, qui va devenir son ami. Bientôt, un projet se dessine dans l'esprit de Linus : fausser les résultats de l'examen en piratant le grand ordinateur afin d'être orienté dans la sphère 2...


Extrait

Le Tub s'arrête à la station centrale où beaucoup de gens descendent. Des strapontins se libèrent, permettant à Chem et Linus d'aller s'asseoir. Ils restent silencieux un moment, absorbés dans leurs pensées. Linus se sent nerveux à l'idée de rencontrer Yosh. A force de communiquer sur le Forum, il a l'impression de le connaître, mais il a peur d'être déçu.
- L'autre soir, j'ai trouvé quelque chose sur la base de données, dit soudain Chem à voix basse. En recoupant les résultats et les admissions des dernières années, j'ai découvert des incohérences.
Linus observe Chem avec attention :
-Tu veux dire que le système a des failles ?
Chem hoche la tête.
- Comme tous les systèmes, murmure-t-il. Mais ce que je veux dire, c'est que nous ne sommes peut-être pas les premiers à vouloir trafiquer les résultats de l'examen. Il semble que d'autres, avant toi, se soient fait éjecter de la sphère 1, volontairement.
- Tu en es sûr ?
- Presque. J'ai trouvé l'accès à un réseau parallèle en lien avec ce serveur. Le problème, c'est que tout est codé. Pour l'instant, je n'ai qu'une partie du code, mais apparemment la frontière entre les sphères n'est pas si étanche.
Linus se met à transpirer. Il essuie ses paumes moites sur son pantalon.
-Donc, c'est possible, souffle-t-il.
- Je crois que oui, ma puce. C'est juste dangereux.


Mon avis :
Un roman de science-fiction avec peu d'action, mais de bonnes réflexions sur la société et son évolution. Toutefois, la fin est décevante

Niveau : entre les deux

 

 

 

 

Résumé

Kléber a dix-sept ans et une sacrée responsabilité, celle de son frère Barnabé, alias Simple, vingt-deux ans d'âge civil, trois ans d'âge mental. Simple a peur des «beaud'hommes» qui parlent dans les téléphones, pointe son «vérolair» à l'envi, dit tout ce qu'il pense et dialogue sans cesse avec Monsieur Pinpin, son lapin en peluche. Lorsque Kléber leur déniche une colocation à partager avec quatre étudiants, près de son lycée à Paris, il voit en Aria, Enzo, Emmanuel et Corentin un soutien, sinon un relais. Mais vivre avec Simple, c'est plutôt compliqué !...

Extrait

Des larmes roulèrent dans les yeux de Simple, puis sur ses joues.
- Je veux qu'il rentre.
- Je suis désolé, mais c'est impossible. Parce que c'est pas un vrai lapin. Il n'a pas de jambes, il ne marche pas. C'est une peluche ! Kléber avait fini par hurler, paniqué par la détresse de son frère. Simple porta les mains à ses oreilles et s'enfuit dans sa chambre. Kléber se mordit les doigts pour se calmer ? C'était ridicule de se mettre dans un état pareil pour une peluche. Mais en passant la main sur ses yeux, il s'aperçut qu'il pleurait. C'était affreux. Toc, toc, on frappa de nouveau. Il renifla. 
-Oui ?
C'était Enzo.
-Salut...Ça va pas ?
Sans répondre, Kléber écarquilla les yeux. Dans la main d'Enzo, là, là, c'était Monsieur Pinpin !
- Où l'as-tu trouvé ?
- Justement, c'est marrant. Il était sur le palier.
- Sur le palier ?
-Oui, il était trop petit pour sonner.
Enzo disait la vérité. Il venait de trouver la peluche sur le paillasson de l'entrée. Le premier mouvement de Kléber eût été de se précipiter chez son frère en criant : « Le voilà! ». Mais il se ravisa. Il prit Monsieur Pinpin des mains d'Enzo puis alla frapper à la porte de Simple.
- Vas-t'en, t'es méchant !
Kléber entrouvrit la porte et fit passer la tête du lapin.
- Coucou ! Dit monsieur Pinpin en agitant les oreilles.
- Il est rentré !
Simple, qui était tout tassé dans l'angle du mur, bondit sur sa peluche et la serra contre lui. Kléber put aller se coucher avec l'image même du bonheur gravée au fond du cœur.


Mon avis :
Des personnages attachants, une belle histoire d'amour, d'amitié. de tolérance... Pour les 3e de préférence.

Niveau : pour les plus grands

 

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